OpenINSA se met au service des établissements africains
Le 23 juin 2020
Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) a décidé de renouveler son soutien au programme d’appui au développement de l’enseignement supérieur français en Afrique (ADESFA). Deux projets « Bachelor IoT » et « Passeport pour l’enseignement Supérieur » déposés par le Groupe INSA ont été lauréats du second appel à projets.
La disponibilité de ressources humaines qualifiées est l’un des déterminants-clés du développement économique de l'Afrique. Dans le contexte qui est aujourd’hui celui de l’économie de la connaissance ou de la « quatrième révolution industrielle », une attention particulière doit être accordée à la formation dans le domaine des STEM (sciences, technologies, sciences de l’ingénieur et mathématiques).
Dans le domaine des sciences et des technologies, le déficit affiché par l’Afrique est particulièrement important. La part d'étudiants qui s'inscrivent dans les STEM représente généralement moins de 25% sur le continent (contre plus de 50% en Corée, en Chine et à Taïwan). Pour exploiter toutes les opportunités économiques qu’offrent ces sciences et technologies émergentes, l’Afrique devra donc résorber son déficit en ressources humaines.
C’est dans ce contexte que se situe le projet de déploiement au sein des Universités virtuelles du Sénégal, du Mali et de Tunisie, d'une formation 100% à distance, de niveau Bachelor, dans le domaine de l'Internet des Objets. Le projet "Bachelor-IoT" est porté par OpenINSA pour l'ensemble du Groupe INSA et des 3 universités virtuelles partenaires pré-citées.
La première phase du projet consistera à effectuer une étude d’opportunité dans les pays cible et bâtir l’écosystème des partenaires devant accompagner le programme de formation et aider à l’insertion des étudiants.
Dans un second temps, à partir des modules d'enseignement en distanciel existants dans le Groupe INSA ou à développer, le programme de formation sera adapté à chaque partenaire en tenant compte des spécificités locales. Cela supposera une adaptation des ressources, le développement de nouveaux modes d’enseignement (notamment hybrides), un appui à la mise en place de systèmes de développement de nouvelles ressources, la formation des formateurs et la mutualisation des pratiques pédagogiques.
Enfin, la dernière étape consistera à faire le lancement proprement dit du Bachelor IoT chez nos trois partenaires en utilisant leurs infrastructures numériques .
Le projet « Passeport pour l’enseignement Supérieur » est un projet qui vise à donner aux étudiants africains qui ambitionnent d’entreprendre des études supérieures dans les domaines des sciences, de la technologie et de l’ingénierie, une large préparation leur permettant de découvrir tous les tenants et aboutissants des systèmes et programmes universitaires de formation supérieure de manière à sécuriser leurs études qu’elles soient conduites localement dans leurs pays d’origine, comme en France. Cette préparation à des formations professionnalisantes et/ou entrepreneuriales adresse les secteurs prioritaires de l’économie des pays africains concernés.
S'appuyant sur un large panel de spécialités d'ingénierie, l'INSA Toulouse est l'établissement chef de file pour le consortium du réseau N+i sur ce projet et participera à son comité de pilotage au côté des directeurs des établissements partenaires africains et du directeur de l’association "N+i".
Les pays africains choisis sont la République du Congo (Congo Brazzaville) et la République Démocratique du Congo (RDC - Congo Kinshasa) pour permettre, une fois le projet mis en œuvre, une bonne diffusion du programme non seulement dans les deux pays voisins où il aura été mis au point mais plus largement en Afrique Centrale.
Le programme ADESFA est l’un des dispositifs mis en œuvre dans le cadre du plan « Bienvenue en France » lancé il y a un an par le gouvernement et vise à accompagner la projection à l’international des filières et établissements d’enseignement supérieur français.