Première rentrée des apprentis de la filière Automatique-Électronique
La formation par apprentissage Automatique-Électronique (AE) a accueilli ses premiers apprentis. Cette nouvelle voie de formation répond à une demande forte du monde professionnel, afin de mieux préparer ses futures recrues à intégrer la culture et le fonctionnement des entreprises, dans lesquelles les apprentis-ingénieurs s’immergent durant trois ans.
Ils sont 14 apprentis à intégrer la toute nouvelle FISA AE (Formation initiale sous statut apprenti), chacun d’entre eux ayant décroché un contrat, pour leurs trois dernières années de formation d’ingénieur, dans 12 entreprises.
C’est le 4e diplôme sur les 8 spécialités proposées à l’INSA qui est ainsi « déployé » en FISA, portant ainsi à 50 % le taux de filières de formation proposées par la voie de l’apprentissage : Génie Civil, Génie Mécanique, et plus récemment Mathématiques Appliquées.
Une tendance qui devrait se poursuivre, puisque le Génie biologique et l’Informatique et Réseaux portent aujourd’hui des réflexions sur de nouvelles FISA.
« Former les élèves en entreprise, en même temps qu’ils suivent leurs études supérieures, donne du sens ».
Cette ouverture répond d’abord à une forte attente des industriels en Occitanie, notamment dans les domaines des systèmes embarqués, des systèmes autonomes ou encore dans la gestion de l’énergie, même si la filière a vocation à servir des entreprises au-delà de la région. « Nous avons une très forte connexion avec les entreprises et nous voyons que former les élèves en entreprise en même temps qu’ils suivent leurs études supérieures donne du sens », explique Jean-Yves Fourniols, le Directeur des Relations Entreprises et de la Fondation de l’INSA Toulouse.
Cette ouverture devrait être d’autant plus pertinente que l’établissement s’est attaché, comme pour les précédentes FISA, à offrir une formation complémentaire et non concurrente à d’autres formations existantes dans le paysage toulousain, grâce notamment aux échanges menés au sein de Midisup, organisme qui regroupe plusieurs acteurs toulousains du supérieur autour du développement de programmes en alternance. Autre vertu, ce parcours, comme les autres également, a été co-construit avec le monde professionnel, l’objectif étant, précise Jean-Yves Fourniols, « d’être en phase avec les dernières évolutions et les nouveaux besoins technologiques ».
Dès cette année, 12 entreprises ont déjà signé un contrat
avec les 14 apprentis qui ont intégré la première promotion de la FISA.
Une forte appétence des élèves pour l’alternance
Mais la FISA n’a pas été ouverte seulement pour satisfaire les attentes du milieu industriel. Elle a également été portée par « la forte appétence » que les élèves affichent déjà, en 5e année, toutes filières confondues, pour le contrat de professionnalisation, autre voie de formation par l’alternance proposée à l’INSA. Ce ne sont en effet pas moins de 20 % des cohortes qui terminent actuellement leur cursus par ce biais là, sur 12 mois, durant la 5e année de formation. Enfin, elle s’inscrit dans la philosophie qui guide l’établissement depuis sa création, favoriser la diversité sociale dans les cursus d’ingénieur et « permettre à des jeunes brillants mais qui n’ont pas toujours la possibilité financière de poursuivre des études supérieures, de financer ainsi leurs études », souligne le Directeur Relations Entreprises.
Un parcours différent mais la même qualité de formation et de diplôme
Avec, en filigrane, un double objectif : garantir le succès de ces étudiants et la qualité de leur formation. Pas question en effet de proposer un diplôme différent, insiste Christophe Escriba, le référent pédagogique de la FISA AE. Outre bénéficier d’une expérience en entreprise durant 3 ans, « les apprentis seront formés aux mêmes compétences que les autres élèves et auront exactement le même diplôme avec seulement un parcours différent et un accompagnement spécifique qui se décline en 3 volets : des TP suivis entre eux la 1re année, 1/3 des cours suivis avec les autres élèves à partir de la 2e année, avant une immersion totale avec les autres en 3e année », précise-t-il. Ce fonctionnement aura « deux effets vertueux » : « donner accès aux apprentis aux mêmes options que les autres et mélanger petit à petit les deux communautés qui vont apprendre l’une de l’autre ».
Un recrutement amené à s’élargir La FISA a vocation à élargir le recrutement, mais en restant dans des proportions qui favorisent un bon encadrement et un bon suivi des apprentis, de 14 apprentis à 24 dès l’an prochain. Aux profils recrutés cette année, des candidats titulaires de DUT (devenus BUT sur 3 ans) spécialité GEI (Génie électrique et informatique industrielle), devraient s’ajouter des salariés en reprise d’études. |