Le Projet s’inscrit dans le cadre du développement de nouvelles mobilités et de décarbonation des moyens de transports. Il s’agit de développer de nouvelles infrastructures de voies ferroviaires en matériaux composites pour des trains légers. Ces voies seront très facile à installer pour un prix de revient très inférieur aux voies classiques avec ballast.
Résumé
Enjeu majeur du développement économique d’un pays, la mobilité est aujourd’hui sujette à de nombreuses transformations provoquées par la nécessité de réduire l’empreinte carbone, l’évolution des usages et la digitalisation. Le transport ferroviaire a pris un certain retard dans cette évolution mais subit de plus en plus fortement la pression de la Société et des Institutions pour accélérer sa mutation. Pour poursuivre les efforts sur le sujet, des projets de développement de nouveaux trains légers voient le jour. C’est par exemple le cas du projet ECOTRAIN soumis à l’AMI CORIFER, dont la volonté est de soutenir les solutions de mobilité ferroviaire durables et digitalisées. Mais les solutions de train léger ne sont qu’une partie de l’équation budgétaire. En effet, au cœur du sujet repose la question des infrastructures de lignes de dessertes fines du territoire (LDFT), véritables artères permettant le désenclavement des petites et moyennes localités. Or, la réhabilitation et les coûts d’exploitation de ces voies représentent le poste de dépense le plus conséquent pour l’Etat et les Régions. Ceci explique principalement la fermeture régulière de ces lignes. Ainsi, afin de débloquer la situation et permettre une revitalisation des territoires, il convient de proposer des solutions innovantes d’infrastructures adaptées à ces nouveaux trains légers à des coûts abordables.
L’objectif du projet INFRAlight est de proposer une infrastructure innovante connectée, adaptée à tout type de trains légers, peu coûteuse en investissements et en exploitation. L’infrastructure proposée repose sur un rail en composite recyclable fixé à la voie par un système de pieux verticaux, lequel rail embarque en son sein un ensemble de capteurs et de câbles pour établir un système de communication sécuritaire et non sécuritaire pour l’interaction avec les infrastructures de signalisation et de circulation (passage à niveau, aiguillage). L’ensemble de cette infrastructure a pour objectif de diminuer drastiquement les coûts de mise en œuvre et d’exploitation afin de permettre un renouvellement des voies de desserte fine.
Le rail, fabriqué par un procédé continu de pultrusion, permettra le passage du réseau de communication (rail creux ou goulotte intégrée) et sera dimensionné pour une voie adaptée aux efforts induits par le passage de trains légers. La résistance à l’usure et au vieillissement, sa capacité à être remplacé facilement, l’introduction de détecteurs de défauts en fonctionnement ainsi que sa recyclabilité sont les atouts de ce nouveau rail pour réduire les coûts de maintenance tout en ayant une approche éco-responsable.
Le projet sera conduit sur une durée de 5 ans, avec pour objectif final la démonstration de la faisabilité techno-économique de la solution au travers de deux démonstrateurs en Région Occitanie. Le premier sera une ligne de 200 m linéaire de voie simple (TRL6) pour des essais en statique et semi-dynamique. Le deuxième sera une ligne de 2 km linéaire (TRL7) sur laquelle circulera un train léger avec pour objectif de vérifier la méthode de mise en œuvre, le comportement de l’infrastructure en situation réelle, d’opérer des tests de communication avec les infrastructures de signalisation et d’initier la certification.