Léa Steyer
Une touche d’INSA et de parfum
« Enfant du parfum », Léa Steyer a eu du nez pour diriger son parcours. Surtout en choisissant l’INSA Toulouse, puisqu’elle va y trouver les moyens de réaliser ses envies : montée en compétences multiples au travers de sa formation d’ingénieur, mais aussi des doubles-diplômes, des stages et de l’année césure qui lui ont été proposés. Se sont ajoutées des aides en matière d’aménagements, d’accompagnement ou encore financières pour créer, dès l’âge de 19 ans, une startup innovante, axée sur le recyclage des touches à sentir dans la parfumerie.

Étudiante et entrepreneure, un diplôme d’ingénieur en poche depuis cette année, bientôt un master 2 d’école de commerce… : sans l’INSA Toulouse, tout cela n’aurait probablement pas été aussi simple ou, en tout cas, pas aussi rapide. Cette trajectoire, Léa Steyer la doit aussi à un trait de caractère bien marqué : l’envie de s’épanouir dans plusieurs domaines à la fois. Ce qui a été à l’origine d’un premier choix important, celui de l’INSA Toulouse après l’obtention de son baccalauréat. Car, concède la jeune femme, « dès la terminale [elle avait] une vraie difficulté à choisir sa voie face à de multiples envies » : les sciences ou la philo, la philo ou les sciences politiques… ? Alors pourquoi pas tout ?
Elle choisit donc d’intégrer l’INSA Toulouse parce que, justement, l’établissement lui offrait cette opportunité si particulière de « garder les champs des possibles ouverts, grâce à tous les ponts proposés vers d’autres disciplines, au travers d’un programme d’humanités extrêmement riche, mais aussi grâce à ses doubles-diplômes ». Durant 5 années, elle va pouvoir ainsi suivre un double-diplôme INSA – Sciences Po, puis un autre avec TBS Education, et se lancer aussi, tout en étant étudiante, dans l’aventure de l’entrepreneuriat, en créant Green Touch, sa société de recyclage de touches de parfums à sentir, dans la ville qui l’a vu grandir, Grasse, considérée comme la capitale du parfum.
Allier passion et démarche éco-responsable
Dès sa première année, en 2019, Léa Steyer s’est lancée dans le double diplôme avec Sciences Po. Elle s’orientera ensuite, après s’être spécialisée en 2e année en ICBE (Ingénierie chimique, biochimique et environnementale), en GP3E (Génie des procédés eau énergie environnement). La création de Green Touch se fera quant à elle très tôt, à l’issue de son semestre d’échange réalisé de septembre 2021 à janvier 2022 à l’université autonome de Guadalajara (en ingénierie de l’environnement et de la santé environnementale), alors qu’elle était toujours étudiante.
Le déclic, elle l’aura à Grasse, dans le cadre d’un emploi de conseillère en parfumerie occupé à son retour du Mexique. « Je fais sentir à un client une mouillette et il me demande ensuite pourquoi je ne la retourne pas pour lui faire sentir une autre fragrance et ensuite ce que l’on en fait après usage », raconte la jeune femme. C’est le déclic : on est en février 2022 et elle crée Green Touch en mars, en mettant au point un procédé unique, qui s’appuie sur une technologie existante mais jusque-là jamais appliquée dans ce domaine, qui va permettre de recycler les bandelettes olfactives afin qu’elles puissent être intégrées ensuite dans un processus papetier industriel ou artisanal classique.
« Je suis une enfant du parfum »
Si le métier de chef d’entreprise ne lui avait pas effleuré l’esprit jusque-là, peut-être faute de ne pas être « tombée dedans » petite – « tout le monde est prof dans ma famille, je n’ai pas eu de modèle en la matière », s’amuse-t-elle – en revanche, choisir cet univers n’est pas un hasard. « Je suis une enfant du parfum », aime-t-elle dire. « Mes parents se sont rencontrés grâce à ça, j’ai grandi dans cet amour et la volonté de contribuer à cette histoire du parfum qui passionne mon père depuis sa rencontre avec ma mère. Cherchant à la séduire, celui-ci chinait en effet dans les brocantes pour lui offrir des miniatures et c’est à force de rencontrer des collectionneurs qu’il est tombé dans la marmite ! »
Étudiante et entrepreneuse grâce aux dispositifs d’aides et d’aménagements de l’INSA
Outre lui donner une légitimité auprès des partenaires industriels grâce à la formation dispensée, l’INSA Toulouse va lui offrir des leviers pour dessiner la trajectoire qui suivra. Léa Steyer va, par exemple, se servir de l’opportunité de pouvoir faire une année césure pour, de janvier 2023 à janvier 2024, en 4e année INSA, effectuer un stage en tant que « bras droit de la direction générale de Paco Rabanne ». Une fonction importante qui l’amènera à faire de la gestion de projets transversaux et stratégiques, mais aussi à travailler sur les ventes et le merchandising : ce qui va la motiver à renforcer des compétences dans ces derniers domaines, en se lançant, après 3 années de cursus à Sciences Po, dans un autre double-diplôme qui lui semblait « plus pertinent » pour son parcours, toujours grâce à l’INSA : un master Stratégie et innovation à TBS Education qu’elle achèvera l’an prochain.
« L’INSA Toulouse sensibilise beaucoup à l’entrepreneuriat
et surtout rend cela possible »
C’est aussi à l’INSA Toulouse qu’elle trouvera de nombreuses aides pour donner vie à son activité. « L’INSA Toulouse sensibilise beaucoup à l’entrepreneuriat et surtout rend cela possible », relève la cheffe d’entreprise. « Nous bénéficions de beaucoup d’aides qui nous permettent de mener de front les projets d’études et d’entrepreneuriat : des aménagements d’emplois du temps ou de cours comme ceux proposés aux sportifs de haut niveau, grâce au statut étudiant entrepreneur, la possibilité d’effectuer mon stage de 4e année au sein de ma propre entreprise, ainsi que l’obtention de deux bourses de la Fondation INSA Toulouse, dont une au démarrage de mon projet d’un montant de 3 000 euros et le droit à bénéficier d’un mentorat, également financé par la Fondation. » Enfin, tout récemment, en mars 2025, la jeune entrepreneuse faisait aussi partie des six jeunes créateurs d’entreprises récompensés aux « Entrepreneuriales INSA », un concours organisé par le Groupe INSA pour valoriser des modèles d’innovation à impact.
Léa Steyer obtiendra aussi d’autres aides en dehors de celles de l’INSA, comme le 1er prix du concours Concours régional des étudiants créateurs d’entreprises (CRECE, organisé par la CCI Toulouse Haute-Garonne et ses partenaires), soit 4 000 euros supplémentaires pour booster son projet, ou encore un accompagnement dans le cadre du dispositif Pépite Écrin de l’Université de Toulouse.
« Tout me sert aujourd’hui », reconnaît la diplômée quand elle évoque son parcours à l’INSA, établissement qui lui a, en outre, inculqué une « manière de réfléchir, d’aborder, d’analyser un problème », ainsi que « des valeurs fortes ». Et qui lui a surtout donné les moyens de prendre des risques. « J’aime beaucoup cette idée selon laquelle on peut conserver une sécurité par rapport à notre avenir tout en pouvant entreprendre », note la jeune femme, qui se réjouit aujourd’hui de travailler avec la quasi totalité des acteurs qui produisent des parfums, dont Dior, Louis Vuitton et L’Oréal…
En savoir plus : www.greentouchfrance.com
Rédaction : Camille Pons, journaliste

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