[L’Actu – Octobre 2025]

Dans le grand bain des sciences appliquées pour mieux réfléchir à son orientation

Inscrite dès 2022 dans le tome II du Livre blanc préconisant les actions à mettre en place pour renouer avec le modèle social originel des INSA, la première école d’été dédiée aux lycéens d’origine modeste a été organisée fin août 2025 à l’INSA Toulouse. Objectif : mettre au plus tôt ces jeunes dans une dynamique de sensibilisation à l’ingénierie, en amont des vœux qu’ils feront sur Parcoursup.

L’action, financée par l’entreprise Actia, mécène de la Fondation de l’INSA Toulouse, s’inscrit dans un projet plus large du Groupe INSA qui vise à redonner une impulsion à l’ouverture sociale et territoriale, marqueur fort de tous les INSA, dès l’origine. À Toulouse, des pans de ce dispositif sont expérimentés depuis 2023. Il doit se déployer progressivement afin d’augmenter le recrutement d’élèves d’origine modeste (lire l’article S’ouvrir davantage à tous les profils). La toute nouvelle école d’été organisée fin août 2025, à destination de futurs élèves de terminale, s’inscrit dans ce cadre. Étaient présents des élèves de lycées engagés dans la Cordée de la Réussite « Égalité des chances Ô Talents » en 2025 : Joséphine Baker et Stéphane Hessel à Toulouse, François Mitterrand à Moissac, Jean Jaurès à Carmaux, Antoine Bourdelle à Montauban et Paul Mathou à Gourdan-Polignan.

Pourquoi créer cette nouvelle école d’été à destination d’élèves de lycées ? « Cette semaine en immersion durant laquelle on parle de sciences, de façon autant académique que ludique, les remet dans le rythme des apprentissages. Elle permet aussi d’approfondir leurs connaissances dans les matières scientifiques, mais aussi de leur faire travailler la confiance en soi. Il s’agit de donner un énorme ‘boost’ avant la rentrée à ces élèves, alors que le premier trimestre de terminale va être important pour les vœux à formuler ensuite sur Parcoursup, et pour la réussite de leur année scolaire et du bac », résume Violaine Roussier-Michon, la directrice du Centre Gaston Berger (CBG), qui coordonne le dispositif. « Tout en leur donnant l’opportunité de ‘rêver’ à des métiers qu’ils n’ont pas dans leur entourage. »

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De l’expérience de la première mobilité à celle du premier projet scientifique

24 lycéens se sont ainsi retrouvés plongés dans un univers préfigurant leur future vie étudiante si jamais ils venaient à opter plus tard pour l’INSA Toulouse. Première étape franchie, la mobilité, puisqu’on a fait venir ces jeunes de leurs villes respectives via le train, puis le métro et le tram, accompagnés par des étudiants de l’INSA. Objectif, « démystifier les difficultés de la mobilité », explique la directrice, tout comme celui du quotidien d’un étudiant dans lequel ils ont également été plongés, puisqu’on les a fait manger au RU tous les jours, comme n’importe quel autre étudiant. Les jeunes venant de communes hors Toulouse ont également été logés à l’internat du lycée Joseph Galliéni.

« Je fais des hypothèses, je teste, je valide et je restitue comme des vrais ingénieurs »

La 2e grande étape a consisté à les plonger dans l’univers pédagogique du supérieur, plus spécifiquement des sciences appliquées. Le matin, les élèves assistaient à des cours de mathématiques et de physique en petits groupes ; ils revoyaient des notions et se penchaient sur des exercices complexes. « L’idée était de les faire rentrer dans un raisonnement plus approfondi qu’au lycée et de leur montrer que, confronté à la difficulté, en échangeant avec les autres et en disposant d’outils, on peut dépasser cette difficulté : donc, on sait faire ! », commente Violaine Roussier-Michon. Toujours le matin, le groupe pratiquait également l’expression orale en anglais dans un format très ludique.

Les après-midis, les élèves ont été invités à vivre une autre expérience inédite. Ils ont travaillé avec leurs enseignants, deux enseignants-chercheurs et une chercheuse sur deux projets.

Le premier était axé sur les mathématiques et l’informatique (autour des méthodes de compression d’images numériques) ; le second sur la physique (comment réaliser des économies d’énergie et réduire les émissions de gaz à effet de serre dans un bâtiment de l’INSA, en s’appuyant sur des mesures de consommations énergétiques réelles de ce bâtiment). L’objectif était « de leur faire découvrir les sciences appliquées et de leur faire comprendre comment on réinvestit des connaissances théoriques dans une application concrète », résume encore Violaine Roussier-Michon. « Bref, se mettre dans une démarche scientifique : je fais des hypothèses, je teste, je valide et je restitue, puisque le jeudi ils ont fait des présentations de leur démarche et de leurs résultats, comme sont amenés à le faire des ingénieurs. »

Cohésion de groupe

Le vendredi matin, les élèves ont ensuite visité le laboratoire LAAS-CNRS, où ils ont découvert une structure instrumentée de capteurs communicants, de robots mobiles et autonomes, la plateforme « Espace » et une partie du laboratoire « Robotique/Humanoïde/Drones ». Et l’après-midi, ils ont été conviés à jouer à Climix. Conçu par des enseignants-chercheurs de l’INSA, ce jeu sérieux permet, au travers de scénarios imaginés en s’appuyant sur des vraies données de l’ADEME (Agence de la transition écologique), de comprendre les impacts environnementaux et économiques des choix que l’on peut faire quand on installe telle ou telle usine de production électrique (centrales nucléaires, éoliennes offshores et/ou terrestres, parc de panneaux solaires, etc.). Cette initiative visait à sensibiliser ces jeunes aux enjeux sociétaux et écologiques actuels, et à leur montrer que l’on peut, en tant qu’ingénieur, œuvrer pour ces enjeux.

Si des axes d’amélioration sont envisagés pour les prochaines écoles d’été, comme, par exemple, travailler à augmenter le taux de participation des filles, Violaine Roussier-Michon retient avec plaisir « la cohésion qui s’est formée au sein du groupe : ils ont découvert le vivre ensemble, appris à se soutenir dans la difficulté, à vivre des moments forts à l’internat, etc. Ce qui est important lorsqu’on est issu d’un milieu modeste : pouvoir se dire que l’on ne sera pas seul, avec ce profil, si on opte pour cette orientation ! ».

 

 

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