Dans le contexte de l’essor de la production biotechnologique, l’instabilité des capacités de production des micro-organismes représente encore de sérieux défis. La stabilité de la bioproduction sur de longues périodes exige une fonctionnalité, une réplicabilité, une robustesse et une stabilité exceptionnelles des cultures microbiennes (cultures pures ou axéniques, consortia microbiens naturels ou synthétiques). Par conséquent, les niveaux de production doivent être adaptés en permanence pour contrebalancer les dérives génétiques/métaboliques ou les changements de population microbienne. Le projet permettra : i) de concevoir une régulation génétique autonome, assistée ou contrôlée par l’utilisateur du métabolisme microbien dans les bioréacteurs, ii) de construire divers types de capteurs capables de lire les paramètres des cellules ou des espèces et iii) de contrôler, en temps réel, les orientations métaboliques des micro organismes à l’aide de déclencheurs externes utilisables dans les bioréacteurs industriels (TRL 1- 3). Une partie du projet sera consacrée à la conception et à la construction de bioréacteurs pouvant être pilotés par de multiples paramètres, en vue de leur utilisation éventuelle dans l’industrie. Ils seront également capables d’échantillonner instantanément diverses données physiques, chimiques ou biologiques provenant de l’analyse en temps réel de paramètres cellulaires tels que la taille, l’état métabolique, l’état de croissance, etc. ou la composition du milieu. Les résultats seront poussés jusqu’à l’échelle pilote (TRL 3-4), démontrant leur efficacité à piloter et contrôler le métabolisme microbien dans des conditions industrielles et ouvrant l’accès à la bioproduction d’une plus large gamme de molécules.
Ce projet fait l’objet d’une aide de 1 817 992 € dont 1 085 992 € pour l’INSA Toulouse.