Claude MARANGES

 

Au service des autres et de l’institution

Fonctions électives, pilotage de projets ou missions, réflexions collectives… : « pur produit » INSA, Claude Maranges ne s’est pas contenté de chercher et transmettre, comme l’y destinait son poste d’enseignant-chercheur décroché ici après y avoir validé son diplôme d’ingénieur puis sa thèse.

Depuis 1997, date de son recrutement, il fait partie de ceux qui font battre le cœur de cet établissement et œuvrent à le rendre plus attractif. Il vient, entre autres responsabilités, de reprendre la direction des études et de la formation, qu’il avait déjà occupée durant 3 mandats.

Claude Maranges

Quand on lui demande quand il est rentré à l’INSA Toulouse, Claude Maranges s’amuse beaucoup : « Après le bac, en 1987, et je n’en suis plus jamais reparti ! » Sa carrière porte une signature spécifique : elle a été rythmée par de très nombreuses responsabilités, au sein de l’INSA, de plusieurs de ses composantes, mais aussi pour des structures mutualisant des établissements d’enseignement supérieur ou encore, au plus haut niveau, au service du ministère.

Originaire des Pyrénées orientales, Claude Maranges reconnaît volontiers qu’il ne « connaissai[t] pas du tout » l’INSA Toulouse avant d’y entrer et qu’il avait simplement candidaté ici parce que des camarades de lycée l’avaient fait avant lui. C’est pourtant l’INSA Toulouse qu’il a choisi, même après avoir été admis dans toutes les formations auxquelles il avait candidaté, y compris dans des prépas prestigieuses comme celle de Fermat à Toulouse.

Pourquoi ? « Ici, on nous demandait juste une blouse pour la rentrée, alors que pour Fermat, il fallait lire 10 bouquins ! », plaisante l’enseignant-chercheur. En réalité, le néo-bachelier trouvait très intéressant le modèle spécifique des INSA qui offrait « une réelle alternative aux prépas » et allait « lui ouvrir beaucoup de portes ».

Il optera pour la spécialité biologie et poursuivra ensuite en thèse, sur le thème de l’optimisation des procédés de filtration tangentielle dans les bioprocédés [procédé destiné à séparer les particules d’un liquide par leur taille, en faisant circuler le liquide à filtrer parallèlement à une membrane poreuse, et non perpendiculairement : les très petites particules passent au travers du filtre alors que celles qui sont de taille trop importante continuent leur route via le flux, ndlr]. Parce qu’il était « curieux », dit-il, et parce qu’il avait particulièrement apprécié le stage réalisé en laboratoire, obligatoire à l’époque. L’enseignant n’a pas, depuis, quitté ce laboratoire, devenu plus tard, en 2007, TBI (Toulouse Biotechnology Institute), date à laquelle il sera d’ailleurs promu professeur des universités.

Recherche enseignement désespérément

Pour autant, ce n’est pas la dimension recherche qui portera le plus Claude Maranges durant sa carrière. « Quand j’ai fait ma thèse, je me suis rendu compte qu’enseigner m’intéressait presque plus que la recherche, à tel point que j’étais prêt à passer l’agrégation si je ne décrochais pas ensuite rapidement un poste de maître de conférence », se souvient l’enseignant. Celui-ci, finalement, sera exaucé. À l’INSA Toulouse en plus, 2 ans après y avoir soutenu sa thèse, en 1997 et après avoir, entre temps, occupé un poste d’attaché temporaire d’enseignement et de recherche au département de Génie biochimique. Son enseignement portera essentiellement sur l’étude du génie des bioprocédés, alors que ses travaux de recherche seront consacrés principalement à l’optimisation des procédés en biotechnologie (procédés de filtration par membrane, chromatographie ou technique de chimie analytique utilisée pour séparer les constituants d’un mélange, gazeux ou liquide, traitement des effluents gazeux, biofilms…).

La « bascule » pour la gestion, le pilotage, les projets, des tâches qui le passionnent, s’est quant à elle opérée au moment de son HDR (Habilitation à diriger les recherches). « En 2003, j’ai eu une opportunité unique : devenir chargé de mission, à mi-temps, au sein de la Mission scientifique, technologique et pédagogique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Quand cette mission a pris fin, j’ai basculé en tant que délégué scientifique, de 2008 à 2012 à l’AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur), puis au HCERES (Haut conseil à l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) jusqu’en 2014 : j’ai pu voir ainsi ce qui se faisait ailleurs, ce qui m’a amené à réfléchir à ce qui pourrait, pourquoi pas, être transposé aussi chez nous pour faire évoluer des choses, d’abord au département de Génie biochimique, puis au laboratoire. Ce qui était déjà possible puisque je m’investissais dans le management, en tant que directeur des études de mon département, depuis déjà 2000. »

« Cela me plaît de piloter et de faire bouger les choses »

À la direction des études dès 2010

C’est aussi en 2003, alors qu’il est déjà impliqué dans le Conseil des études de l’établissement depuis un an, qu’il sera sollicité par le directeur des études, Bernard Bourret, dans la réflexion engagée pour changer le format de la maquette de formation de l’INSA. Il est notamment formé à de nouvelles pédagogies actives, dont l’APP (Apprentissage par projet et par problème), qu’il sera chargé de promouvoir et déployer en interne.

C’est cette expérience, dit-il, qui lui mettra « le pied à l’étrier » pour s’impliquer encore davantage. Il sera sollicité par Didier Marquis pour succéder à Bernard Bourret à la direction des études en 2010. Claude Maranges cumulera alors 3 mandats à cette fonction jusqu’en 2019, avant de reprendre à nouveau le flambeau en mai 2025. Pourquoi accepter encore ? Cela me plaît de piloter et de faire bouger les choses ! », se réjouit le professeur qui a aussi occupé, de 2022 à 2025, le poste de directeur du département Génie biochimique. Il a, entre autres priorités dans le cadre de cette mission, celle de faire avancer le travail mené sur l’approche par compétences.

L’INSA et au-delà…

Mais son investissement tout au long de sa carrière a été bien plus large. Parmi ses investissements notables, citons par exemple les 4 mandats qu’il a réalisés, de 2003 à 2021, en tant que directeur adjoint puis directeur de l’École doctorale SEVAB (Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries), qui fédère les équipes en agrobiosciences du site. Pour le Groupe INSA, il a été, de 2019 à 2021, coordinateur du projet The Shift Project et préside, depuis 2013, la commission d’admission inter-INSA, qui a en charge tous les recrutements au niveau du Groupe (de la 1re à la 3e années). Claude Maranges est également impliqué depuis plusieurs années dans la COMUE, où il a aussi accepté la fonction de vice-président depuis 2020.

Un ensemble de fonctions et missions qui lui ont permis de donner corps à de multiples projets. Il a par exemple contribué à lancer le double-diplôme INSA-Sciences Po en 2019, pour lequel il est toujours le référent INSA. Ses divers mandats de directeur des études seront aussi l’occasion de faire vivre des projets novateurs, essentiellement autour de la pédagogie active. Citons aussi l’opération « 48h pour faire vivre des idées », entre 2013 et 2019, qui consistait à rassembler plusieurs centaines d’étudiants issus de 14 établissements (écoles d’ingénieurs, de commerce, de design), pour qu’ils se forment par l’action aux méthodologies d’émergence de concepts, dont les techniques de créativité, et au travail collaboratif transdisciplinaire, en se confrontant à une mise en situation professionnelle réelle d’entreprises. Sous l’un de ses mandats, seront aussi créés, en 2011, une unité de formation « implication citoyenne » obligatoire et le statut « d’Étudiant Grand Associatif ».

Au sein de la COMUE, il a également permis à 5 projets d’être lauréats d’appels à manifestation d’intérêt « Compétences et métiers d’avenir » (lire AMI CMA : vers des compétences d’avenir ?). « Ils constituent des avancées importantes car, au-delà des moyens obtenus – 55 millions d’euros – pour faire évoluer nos formations au niveau du site, ils nous ont lancé dans une dynamique de collaboration », se réjouit le vice-président.

« Je suis à ma place aujourd’hui »

Une âme de « meneur » et le service public « chevillé au corps »

D’un point de vue personnel, « je marche, je lis et je joue beaucoup, sur des jeux de stratégies et de simulation en particulier, comme World of Warcraft », s’amuse encore le directeur des études qui dit avoir « toujours aimé jouer et toujours aimé ce côté meneur. » Et pour concilier tout cela, pas de secret, il « bosse beaucoup » : « Mes journées commencent tôt le matin, ce qui m’offre 4 à 5h tranquilles sans réunions, coups de fils, visites d’étudiants pour avancer sur des dossiers ! »

« Je ne suis jamais allé chercher ces postes, on est toujours venu me chercher ! », résume l’enseignant-chercheur qui dit avoir accepté chaque fois pour une raison simple : « parce que le service public a du sens pour moi ! Cela fait partie de ce à quoi je crois : permettre aux étudiants de se retrouver dans la qualité de la formation, mais aussi dans la qualité du cadre de travail. Je me sens aujourd’hui à ma place, dans un établissement dans lequel on peut s’épanouir, animé d’une vraie conscience collective : les personnels ont le service public chevillé au corps et aiment travailler collectivement pour le faire grandir ! »

 

Rédaction : Camille Pons, journaliste

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