[L’Actu – Avril 2023 ]
La taxe d’apprentissage, un dispositif au service de la formation et de l’économie

Investir dans des plateaux techniques et de l’équipement de pointe pour immerger les étudiants dans un univers professionnel et les confronter à des manipulations concrètes qu’ils seront amenés à répéter dans leurs futurs métiers : voilà à quoi sert la taxe d’apprentissage. Pour les entreprises qui vont être invitées à la verser et à la flécher sous peu, le « retour sur investissement » est bien réel, puisque ces ressources permettent de former des futurs ingénieurs qui seront opérationnels dès leur entrée sur le marché du travail.

 

« Pour nous, c’est un don ! », aime à dire Jean-Yves Fourniols, le Directeur des Relations Entreprises de l’INSA Toulouse. « Sans la taxe d’apprentissage, en effet, nous ne pourrions pas proposer des sciences appliquées au meilleur niveau. Car la rapidité des évolutions technologiques nous impose d’investir régulièrement dans nos plateaux techniques, d’acheter du matériel pour lequel nous n’aurions pas assez de ressources en interne. » Ainsi, la taxe a par exemple permis d’investir l’an passé dans une salle de fabrication électronique, avec une imprimante 3D pour la fabrication additive et une ligne d’assemblage électronique, salle où les étudiants peuvent concevoir de A à Z des cartes électroniques. Elle a aussi permis d’investir dans une salle de conception 3D, une presse pour le béton, des solutions pour faire des maquettes numériques BIM (Building Information Model), des fermenteurs ou encore un spectromètre.

 

Alors que s’ouvre bientôt la campagne de collecte de cette taxe, il est donc important, selon Jean-Yves Fourniols, de rappeler que la taxe d’apprentissage est un dispositif précieux pour les établissements, mais aussi pour les acteurs économiques qui en auront des retombées directes ou indirectes. Et d’inviter ces derniers à flécher leur taxe, même si le changement des modalités de versement et de distribution de celle-ci, instaurées par la loi pour la Liberté de Choisir son Avenir Professionnel du 5 septembre 2018, peut dès lors constituer une « lourdeur », notamment pour les petites entreprises qui devront désormais passer par une plateforme nationale pour désigner les établissements bénéficiaires. Une étape supplémentaire pour elles, alors qu’elles étaient habituées jusque-là à une procédure simple et moins coûteuse en temps en versant directement ce quota à un ou plusieurs établissements de leurs choix. Or, aujourd’hui, ce sont près  de 500 entreprises qui versent l’équivalent de 700 000 euros par an à l’INSA Toulouse, les deux tiers d’entre elles étant justement des ETI (entreprises de taille intermédiaire), des PME et des TPE.

Spectrophotomètre microplaque permettant<br />
des analyses en UV, visible et fluorescence

Spectrophotomètre microplaque permettant des analyses en UV, visible et fluorescence

Plateforme d'assemblage<br />
de systèmes électroniques embarqués

Plateforme d’assemblage
de systèmes électroniques embarqués

Scanner 3D

Scanner 3D

Un outil d’aide territoriale

« C’est un outil d’aide territoriale qui fait sens », rappelle le Directeur des Relations Entreprises qui espère qu’elles ne délégueront pas ce fléchage à la CDC (Caisse des Dépôts), qui sera désormais chargée de reverser les fonds aux établissements qui auront ainsi été désignés. « Car pour qu’un ingénieur soit opérationnel, il faut qu’il soit passé par un plateau technique. C’est ainsi qu’il peut développer des compétences attendues par le monde de l’industrie. Ici, nous avons la chance de pouvoir confronter nos étudiants à ce concret, ce qui explique que les entreprises les trouvent bien formés. En fléchant la TA, les entreprises investissent dans leurs futurs cadres ! »

Le virage amorcé depuis déjà 15 ans pour ouvrir progressivement les spécialités à la voie de l’apprentissage appelle aussi ce niveau d’exigence en matière d’équipement. « Nous nous devons d’offrir à ces étudiants un certain niveau de technicité, car les entreprises qui les emploient attendent de nous que nous  les formions aussi avec cette dimension applicative, sur de vrais équipements », poursuit Jean-Yves Fourniols. Enfin, selon lui, ces équipements ont également une autre vertu : celle de pouvoir susciter des vocations puisqu’ils permettent à certains étudiants de se projeter dans des métiers qu’ils méconnaissaient jusque-là.

Investir dans des équipements « durables »

L’INSA Toulouse a fait le choix de ne pas investir dans des équipements qui auraient « une durée de vie limitée ». L’établissement lance donc chaque année deux appels à projets en interne auprès des enseignants qui peuvent candidater avec des projets de nouvelles manipulations pour former les étudiants. Une procédure qui, « au-delà des financements, dynamise aussi la capacité à innover en sciences appliquées », estime le Directeur des Relations Entreprises. 20 à 30 projets sont financés ainsi chaque année.

 

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