[L’Actu – Avril 2024]
Pas à pas vers la transition écologique
La Transition Écologique pour un Développement Soutenable (TEDS) est l’un des fers de lance de Bertrand Raquet depuis le début de son premier mandat. À l’approche de la fin de son second mandat, les actions sont bien concrètes et les résultats déjà tangibles. L’INSA Toulouse est aujourd’hui l’un des établissements d’enseignement supérieur les plus dynamiques dans ce domaine, tant au niveau de la recherche, que de la formation et des pratiques sur le campus.
L’établissement vient de diffuser en interne un rapport de plusieurs pages, « Transition écologique et développement soutenable à l’INSA Toulouse », quel est l’objet de ce document ?
Nous avons éprouvé le besoin de communiquer sur la façon dont les communautés se sont engagées sur la transition écologique, et ce, sur l’ensemble des missions de l’établissement, en recherche, en formation et concernant le patrimoine et les pratiques sur le campus. Nous étions engagés avant même que le ministère ne fasse ses préconisations et que nous ayons l’obligation de produire un schéma directeur de développement durable et responsabilité sociétale et environnementale. Ainsi, nous avions déjà identifié dans le cadre de notre travail « Prospectives INSA 2040 », mené entre 2020 et 2021, des facteurs de changement. Travail qui avait donné lieu au lancement de trois grands projets. D’abord, inviter notre potentiel scientifique à s’exprimer autour de cinq grands enjeux sociétaux, d’où la mise en place d’appels d’offres du Conseil Scientifique pour encourager les activités de recherche interdisciplinaire sur la transition écologique et énergétique. Ensuite, développer un partenariat avec The Shift Project pour définir un nouveau référentiel de compétences de l’ingénieur, ce qui a conduit à des nouvelles maquettes de formation en partie opérationnelle depuis la rentrée dernière. Le dernier projet a concerné notre bâti et nos consommations. Nous avons 39 bâtiments pour certains très énergivores – au moment du travail de prospective, avec une consommation d’énergie annuelle de l’ordre de 10 GWh – qui s’explique par la densité de nos activités de recherche, des plateaux techniques à forte consommation et des bâtiments qui datent des années 60, pour la plupart. Nous avons renforcé notre service infrastructures pour pouvoir porter de gros projets de rénovation et, grâce à des financements obtenus dans la cadre du Plan France Relance, nous avons réhabilité la Résidence 1 et l’avons transformée en bâtiment à énergie positive – ce sont 247 logements sur 1 600 qui ont bénéficié de cette rénovation -, et, en 2022-2023, rénové une halle dédiée aux biotechnologies et le bâtiment qui abrite l’AIME (Atelier interuniversitaire de micro et nano-électronique).
« Nous étions engagés avant même que le ministère fasse des préconisations »
Ces actions ont-elles eu des résultats concrets ?
Cela s’est traduit notamment par une réduction de 29 % de notre consommation annuelle sur le réseau de chaleur, une réduction de 12 % de nos consommations électriques, et dans le même temps, la production en énergie électrique de nos panneaux solaires, que nous allons continuer à installer sur nos toits-terrasses, nous permet d’absorber 7 % de notre consommation.
Quels sont les autres projets en cours ou à venir ?
La transition écologique est une priorité de notre contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens 2024-2026 que nous allons signer avec l’État. Nous y affichons notamment notre intention de réduire notre empreinte carbone, travail pour lequel nous espérons un financement : il s’inscrira dans la continuité du bilan des émissions de gaz à effet de serre que nous avons produit et qui a permis d’identifier de gros postes à impact (mobilité, achats et consommation de fluides notamment). Nous recrutons un ingénieur dédié à cette question, car nous souhaitons réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 5 % par an. Ce poste est crucial car il va falloir, pour tenir cet objectif, réaliser une analyse plus fine de nos consommations et de la gestion de nos bâtiments et équipements. Autre projet en cours : nous continuons d’investir sur le monitoring et la distribution de la chaleur dans nos bâtiments pour un meilleur contrôle du chauffage.
Nous allons aussi élaborer une charte de la mobilité qui concernera les étudiants et les personnels, et, entre autres actions concrètes, nous souhaitons contribuer au financement du trajet des étudiants qui opteront pour le train pour effectuer une mobilité en Europe, grâce à une convention de mécénat que nous espérons signer avec la SNCF. Nous avons aussi lancé une grande enquête sur les pratiques de transport domicile – travail, à l’échelle de l’Université de Toulouse, pour voir dans quelle mesure nous pourrions, avec Tisséo, qui gère les transports en commun dans l’agglomération, revoir la distribution de leur réseau en fonction de la répartition géographique des personnels.
Nous proposons aussi 4 modules de formation en ligne aux enjeux de la transition écologique et énergétique à nos personnels et nous allons poursuivre notre politique de restauration, avec le menu végétarien proposé tous les lundis midi et en privilégiant les produits locaux et de saison. Enfin, nous allons construire un partenariat avec le Muséum d’histoire naturelle de Toulouse pour mieux connaître, protéger et valoriser la biodiversité du campus.
« L’ingénieur de demain devra prendre en compte
la biodiversité pour développer son action »
Pourquoi cette action autour de la biodiversité ?
Grâce au Muséum, nous allons valoriser cette biodiversité. Nous avons déjà identifié plus d’une quarantaine d’espèces d’arbres différentes constituant un patrimoine remarquable que l’on doit notamment à la plantation d’espèces végétales importante entre 1920 et 1950 par le botaniste Henri Gaussen, alors Chef des travaux de Botanique à la Faculté des Sciences de Toulouse et Conservateur de Botanique au Muséum de Toulouse. Nous allons également travailler à rendre à nouveau perméables certains sols, pour les végétaliser à nouveau, sachant que les végétaux jouent un rôle de régulateurs du climat. Nous avons, à ce titre, mobilisé les expertises du LMDC (Laboratoire matériaux et durabilité des constructions) pour identifier dans un premier temps les îlots de chaleur présents sur le campus, et ensuite faire des préconisations avec le soutien du Museum. En première année de cursus, nous avons introduit un nouvel enseignement centré sur l’enjeu de la biodiversité, qui intègre un module dans le cadre duquel les étudiants vont observer et quantifier la biodiversité sur le campus avec des botanistes. L’ingénieur de demain devra prendre en compte la biodiversité pour développer des techniques : il devra s’attacher à la préserver, mais aussi s’en inspirer.
Le Festival des campus en transition, qui était une première, vient de se dérouler à l’INSA Toulouse. Quel bilan en tirez-vous ?
Nous avons expérimenté pour la première fois, le 28 mars dernier, la mise en place d’une journée banalisée consacrée à cette thématique. Le ressenti sur la qualité des animations et ateliers (des pitchs recherche, des ateliers tri des déchets, la découverte de la biodiversité sur le campus…) a été extrêmement positif, mais ce dernier reste « en demi-teinte » concernant la participation des étudiants ; nous l’aurions souhaité plus massive. Le prochain événement sera organisé à l’échelle de l’Université de Toulouse et se déroulera le 3 octobre 2024.
- Lire le rapport « Transition écologique et développement soutenable à l’INSA Toulouse ».
Rédaction : Camille Pons, journaliste

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Certes, « pour ceux qui ont été mis en lumière et exposés aux fortes secousses émotionnelles suscitées par leur participation aux JO de Paris, la reprise a parfois pu être difficile », reconnaît Laurence Duboscq, la responsable de la section sport-études, lorsqu’on l’interroge sur les résultats obtenus durant la saison précédente. Mais globalement, se réjouit-elle, « la dynamique des résultats est entretenue tant chez les athlètes confirmés que chez ceux qui se révèlent ».
Parmi les « confirmés » qui affichent encore de belles performances, et dont « un certain nombre se projette déjà sur les JO 2028 », figurent les beach volleyeurs qui concouraient aux JO de Paris en 2024 : Arnaud Gauthier-Rat, qui a remporté la médaille d'argent au challenger Alanya 2025 avec l'équipe de France, et Clémence Vieira, qui a décroché le titre de vice-championne d’Europe senior avec l’équipe de France. Toujours brillant aussi, Théo Faure, qui avait remporté la médaille d’or aux JO avec l’équipe de France de volley-ball, a réalisé une très belle saison dans le club où il évolue, le Top Volley Latina en Italie. Ce qui lui a valu d’être encore sélectionné en équipe de France et de disputer en septembre dernier le Mondial de volley masculin aux Philippines. Enfin, du côté des « anciens » qui ont encore performé, figure aussi le para nageur Ugo Didier, décoré également aux Paralympiques de Paris de 3 médailles (une d’or et deux d’argent) : celui-ci cumule, à l’issue de cette nouvelle saison, les titres de champion de France sur 100m dos et 200m 4 nages et a ramené, à l’issue de sa participation aux championnats du monde de Singapour fin septembre, 3 des 15 médailles françaises, en bronze, sur 200m 4 nages, 100m nage libre et 100m dos.
Des « révélations »
Du côté de ceux qui « se sont révélés », citons, au plus haut niveau de compétition, deux athlètes qui évoluent au canoë-kayak : Mattéo Zanni, sacré champion du monde en descente canoë sprint individuel dans les moins de 23 ans (U23) et 2e par équipe dans cette même discipline, et Corentin Georgeon, arrivé à la 8e place de ces mêmes championnats avec l’équipe de France. Dans les révélations s’illustrent aussi Enola Hochdoerffer, qui a fini 3e au championnat du monde par équipe au beach tennis après avoir réalisé une performance équivalente, toujours en équipe, au championnat d’Europe, ou encore Clémence Cadeac, une golfeuse qui vient d’être sacrée, en septembre, championne d’Europe amateur avec l’équipe de France.
Ce ne sont pas les seules étudiantes de la section sport-études à avoir brillé en championnats d’Europe. Alison Bernardi a raflé deux titres de championne d’Europe sur les épreuves de roller vitesse du 5 km à points et du 10 km à élimination, à Gross-Gerau en Allemagne et une médaille de bronze aux Mondiaux récemment. Sarah Brunel et Salome Degeorges ont décroché ensemble, dans l’épreuve d’aviron en deux de couple U23 femme, le titre de championnes de France. Et Alix Klewinski a fini 3e au championnat d’Europe universitaire de basket-ball. Cette liste n’est pas exhaustive et elle est complétée par celle des athlètes qui ont décroché des titres de champions de France, universitaires ou de grandes écoles comme Emma Charlet ou Cyann Galtier Vila en demi-fond, Simon Gresse en Aviron.
Mise en lumière régulière de sportifs et rencontres entre promotions pour 2025
Si tous ces étudiants doivent ces réussites sportives évidemment à leurs efforts et à leur ténacité, ils le doivent aussi aux dispositifs spécifiques mis en place par l’établissement pour les soutenir dans leur double projet, sportif et d’études. Et force est de constater, au regard des résultats, que ces dispositifs s’avèrent utiles. Une utilité perçue de plus en plus tôt, puisque la plupart des sportifs sollicitent dès la 1re année la mise en place d’un cursus aménagé pour réaliser, soit la 1re année d’études en 2 ans, soit les 2 premières années sur 3 ans. De même, environ 230 heures de tutorat sont dispensées chaque année par des enseignants et 55 étudiants ont pu en bénéficier cette année. « Deux dispositifs importants », estime la responsable de la section. « Car, en aménageant leurs premières années, les étudiants libèrent du temps pour s’entraîner, pour travailler mais aussi pour optimiser la récupération. Quant au tutorat, c’est également une ressource importante, car cet accompagnement personnalisé s’adapte au rythme du sportif et renforce ses acquis. »
La responsable de la filière entend donner vie à d’autres projets. D’abord organiser l’élection du sportif du semestre ou de la saison, afin de mettre en lumière les plus performants. Autre projet auquel elle tient : organiser une rencontre entre sportifs de toutes les promotions. But de l’opération ? « Créer davantage de liens et partager sur les problématiques communes », explique Laurence Duboscq. « Ce qui peut faire gagner du temps aux nouveaux entrants qui profiteront et s’inspireront de l’expérience de leurs aînés. »
Des « révélations »
Du côté de ceux qui « se sont révélés », citons, au plus haut niveau de compétition, deux athlètes qui évoluent au canoë-kayak : Mattéo Zanni, sacré champion du monde en descente canoë sprint individuel dans les moins de 23 ans (U23) et 2e par équipe dans cette même discipline, et Corentin Georgeon, arrivé à la 8e place de ces mêmes championnats avec l’équipe de France. Dans les révélations s’illustrent aussi Enola Hochdoerffer, qui a fini 3e au championnat du monde par équipe au beach tennis après avoir réalisé une performance équivalente, toujours en équipe, au championnat d’Europe, ou encore Clémence Cadeac, une golfeuse qui vient d’être sacrée, en septembre, championne d’Europe amateur avec l’équipe de France.
Ce ne sont pas les seules étudiantes de la section sport-études à avoir brillé en championnats d’Europe. Alison Bernardi a raflé deux titres de championne d’Europe sur les épreuves de roller vitesse du 5 km à points et du 10 km à élimination, à Gross-Gerau en Allemagne et une médaille de bronze aux Mondiaux récemment. Sarah Brunel et Salome Degeorges ont décroché ensemble, dans l’épreuve d’aviron en deux de couple U23 femme, le titre de championnes de France. Et Alix Klewinski a fini 3e au championnat d’Europe universitaire de basket-ball. Cette liste n’est pas exhaustive et elle est complétée par celle des athlètes qui ont décroché des titres de champions de France, universitaires ou de grandes écoles comme Emma Charlet ou Cyann Galtier Vila en demi-fond, Simon Gresse en Aviron.
Mise en lumière régulière de sportifs et rencontres entre promotions pour 2025
Si tous ces étudiants doivent ces réussites sportives évidemment à leurs efforts et à leur ténacité, ils le doivent aussi aux dispositifs spécifiques mis en place par l’établissement pour les soutenir dans leur double projet, sportif et d’études. Et force est de constater, au regard des résultats, que ces dispositifs s’avèrent utiles. Une utilité perçue de plus en plus tôt, puisque la plupart des sportifs sollicitent dès la 1re année la mise en place d’un cursus aménagé pour réaliser, soit la 1re année d’études en 2 ans, soit les 2 premières années sur 3 ans. De même, environ 230 heures de tutorat sont dispensées chaque année par des enseignants et 55 étudiants ont pu en bénéficier cette année. « Deux dispositifs importants », estime la responsable de la section. « Car, en aménageant leurs premières années, les étudiants libèrent du temps pour s’entraîner, pour travailler mais aussi pour optimiser la récupération. Quant au tutorat, c’est également une ressource importante, car cet accompagnement personnalisé s’adapte au rythme du sportif et renforce ses acquis. »
La responsable de la filière entend donner vie à d’autres projets. D’abord organiser l’élection du sportif du semestre ou de la saison, afin de mettre en lumière les plus performants. Autre projet auquel elle tient : organiser une rencontre entre sportifs de toutes les promotions. But de l’opération ? « Créer davantage de liens et partager sur les problématiques communes », explique Laurence Duboscq. « Ce qui peut faire gagner du temps aux nouveaux entrants qui profiteront et s’inspireront de l’expérience de leurs aînés. »