[L’Actu – Juillet 2023 ]

60 ans d’écart et la même passion de l’INSA

Ils ont intégré la formation avec 60 ans d’écart : le premier, Jacques Lérau, a fait partie de la toute première promotion qui inaugurait une école encore en chantier en 1963 ; le second, Maleaume Chevrin, fait partie de la dernière promotion. Entre eux, se sont passées 6 décennies durant lesquelles ont évolué la formation, la recherche, la vie associative et le campus. Pourtant, les “histoires” qu’ils racontent sont similaires à bien des égards, que ce soit au travers de la vie sur le campus, qu’ils disent tous les deux stimulante et enrichissante, ou au travers de leur formation, qui a su et sait rester connectée avec les grands enjeux de société. Les deux insaïens ont un autre point commun : ils n’ont jamais regretté ce choix de formation.

Comment et pourquoi avoir fait le choix de l’INSA ?

 

Jacques Lérau, diplômé de Génie civil :

J’ai eu mon baccalauréat à Bordeaux. L’idée d’un concours après 2 ans de classe préparatoire me semblait hasardeuse car mon père était au chômage. J’ai découvert ce nouveau modèle de prépa intégrée qu’offrait l’INSA Toulouse et l’idée d’être admis en 1re année juste après le bac m’a beaucoup séduit. Nous avons démarré le 20 octobre 1963 dans un établissement encore un chantier, un dimanche parce que nous avions déjà 3 semaines de retard sur la rentrée à rattraper. Je me suis orienté en Génie Civil en 2e année, car le bâtiment et les chantiers m’intéressaient mais aussi parce que je ne voulais pas investir un domaine comme l’informatique où les technologies évoluaient très vite !

Jacques_Lerau - Laboratoire de Mécanique des Sols 2000

Jacques Lerau,
Laboratoire de mécanique des sol – 2000

Jacques_Lerau - Devant le Vessel à New-York 2019

Jacques Lerau,
devant le Vessel à New-York – 2019

Maleaume Chevrin, étudiant de 1re année :

J’ai passé mon baccalauréat à Toulouse. Je prévoyais plutôt de m’orienter vers une prépa mais mon cousin avait fait l’INSA et je l’ai perçu comme une alternative intéressante : je savais que le cursus était exigeant mais que, contrairement à une prépa, j’aurais une vie étudiante, un élément capital pour moi. Et la formation m’attirait aussi beaucoup pour les possibilités qu’elle offrait en termes de mobilité internationale – j’ai d’ailleurs intégré la filière IBERINSA composée pour moitié d’étudiants hispanophones et dans laquelle 40 % des cours sont dispensés en espagnol. J’étais aussi intéressé par les stages et l’alternance possible en 5e année, mais aussi pour les activités sportives qu’elle offrait, qui ne sont pas toujours présentes dans les prépas.

 

Maleaume_Chevrin

Maleaume Chevrin

Maleaume_Chevrin

Que retenez-vous de la formation ?

J.L. : J’ai un fort souvenir des conférences en SHS, très originales en école d’ingénieur, qui étaient données par des personnalités venues de Paris : un économiste nous avait parlé de manière passionnante de la démographie, une femme était venue parler du syndicalisme… Et aujourd’hui, je vois que l’INSA prend aussi à bras le corps des sujets à forts enjeux, comme la transition énergétique. Elle reste une école bien connectée avec les problématiques du monde réel.

 M.C. : Je ne regrette pas le choix de la filière IBERINSA, grâce à laquelle j’ai amélioré mon espagnol et qui me permet d’évoluer dans une super ambiance. J’ai apprécié aussi la continuité avec le lycée, à travers l’encadrement et les tutorats qui ont pu nous être proposés, sachant que les TD en espagnol ne sont pas forcément faciles à suivre car la concentration que nous monopolisons pour comprendre la langue joue sur celle que nous devons accorder au raisonnement scientifique.

 

Avez-vous participé à la vie associative ?

J.L. : Il fallait tout créer et c’était très stimulant ! De mon côté, j’ai créé et animé le ciné-club.

M.C. : J’ai pu dès cette première année continuer d’assouvir ma passion du sport. Au début, j’étais même inscrit dans 5 AS. Cela me permet de connaître du monde et de créer des liens très forts. Et, dans les années à venir, j’aimerais m’investir dans la Junior INSA Services, dans le pôle communication ou le pôle affaires. Cela me permettrait de développer des compétences qui me serviront dans ma future vie d’ingénieur.

 

Avez-vous eu des doutes sur le choix de la formation ?

J.L. : La grande question que nous nous posions tous, c’était comment ce diplôme serait reconnu dans l’industrie, alors que la classe prépa était la voie royale. Mais il y avait déjà les stages obligatoires dès la 2e année qui nous ont permis de nous faire connaître progressivement du monde professionnel. Et nous passions des certificats de licence à l’Université Toulouse III – Paul Sabatier pour valider nos niveaux et nos compétences.

M.C. : Je ne regrette pas ce choix, j’en suis aujourd’hui très content. D’ailleurs, j’avais été pris dans une prépa parisienne et j’ai préféré l’INSA, qui offre une qualité de formation équivalente aux autres écoles, des débouchés très divers et reste exigeante sur le travail mais sans pour autant nous amener à travailler de manière acharnée comme en prépa.

 

Et après l’INSA ?

J.L. : J’ai été le premier de ma promo, juste après l’obtention de mon diplôme en 1967 (à l’époque le cursus durait 4 ans), à partir aux États-Unis passer un Master of Science à Caltech (Pasadena, Californie), l’université aux 17 prix Nobel à l’époque et celle des 34 prix Nobel aujourd’hui ! À l’époque, il n’existait aucun accompagnement, j’ai fait toutes mes recherches personnellement, passé des tests d’anglais, fait les démarches pour décrocher deux bourses. Quand je suis revenu, alors qu’au départ je visais les entreprises, j’ai choisi de rester dans la « maison » ! Parce que j’avais sympathisé à Caltech avec un couple d’universitaires français et que cela m’a tenté ! J’ai réintégré l’INSA à mon retour, en tant qu’assistant. Le rapport avec les étudiants me plaisait beaucoup. Après deux mobilités faites par la suite entre 1971 et 1989, je suis devenu responsable de deux programmes de coopération avec l’Algérie et la Norvège, puis des relations internationales du département Génie Civil avant de le devenir au niveau de l’établissement jusqu’à mon départ à la retraite en 2007.

M.C. : De mon côté, j’ai choisi la pré-orientation MIC (modélisation informatique et communication) et je pense me diriger vers la spécialité Mathématiques appliquées pour m’orienter dans le domaine de la data, parce que je vais pouvoir connecter mon travail à ma passion du sport. Le travail scientifique autour de la data se développe en effet de plus en plus pour améliorer la performance sportive. Si je peux contribuer à faire quelque chose que j’aime, c’est encore mieux.

 

Des souvenirs marquants ?

J.L. : L’ambiance de cette première promo, les repas, les fêtes que l’on organisait ! Et ça a été un moment de plaisir intense ce passage à la vie d’étudiant, ce sentiment de liberté gagné par rapport à ma famille ! Y compris financièrement, car ma situation sociale m’avait permis d’obtenir une bourse d’enseignement supérieur maximale. Ma vie à l’INSA, comme étudiant puis comme enseignant, m’a apporté beaucoup de bonheur !

M.C. : C’est plutôt une accumulation d’événements tous aussi sympas les uns que les autres. J’espère d’ailleurs que les amitiés créées resteront durables. Je retiens notamment un moment très fort, la semaine d’intégration qui permet de créer une cohésion et des affinités. C’est un super départ qui nous propulse dans l’année à venir ! Et nous recréons cette ambiance de fête tous les mercredis soirs et à chaque début de vacances dans des boums. Et enfin le concours d’éloquence que j’ai remporté à l’INSA Toulouse et qui m’a qualifié pour la finale inter INSA. Ça a été une très belle expérience !

Logo 60 ans INSA Toulouse

60 ans INSA Toulouse
En 60 ans, nombreux sont les personnels, les étudiants, les alumni… qui ont fait vivre le campus, ont développé ses formations et sa recherche et ont véhiculé au quotidien, dans les territoires comme à l’international, les fondamentaux de notre modèle INSA. Les générations passées et d’aujourd’hui donnent à l’INSA Toulouse une identité, une raison d’être et une reconnaissance. Nous souhaitons marquer cet anniversaire avec une fête qui nous rassemble et nous ressemble, le vendredi 22 septembre 2023.

EN 1 Clic

Annuaire

ENT

Rejoindre
les équipes

Marchés publics

Soutenir l'excellence

Fondation
INSA
Taxe
apprentissage

INSA Toulouse
135 avenue de Rangueil
31077 Toulouse cedex 4
Tél : 05 61 55 95 13
Fax : 05 61 55 95 00

Logo Communauté d'universités et établissements de Toulouse
Logo Bienvenue En France

Dans un souci d'alléger le texte et sans aucune discrimination de genre, l'emploi du genre masculin est utilisé à titre épicène.

INSA Toulouse
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
En cliquant sur "Accepter", vous acceptez l'utilisation de cookies en provenance de ce site ainsi que notre politique de protection des données personnelles.