Philippe BESSE

Un statisticien qui s’engage sans compter

3 octobre 2023

Son domaine, c’est la statistique. Dont il reconnaît le « pouvoir » d’aide à la décision, mais pas sans rigueur et pas pour tout. À l’heure où le marché de la technologie numérique vend l’intelligence artificielle comme une super puissance qui va pouvoir vous assister sur tout, voire décider pour vous, ce professeur émérite, expert de ce domaine, n’a de cesse d’alerter sur les fantasmes qui entourent cette technologie et les fausses promesses qui vont avec. Une position qui a guidé ses choix de carrières, ses recherches et son enseignement…

Romain Aymard

Colloque “Intelligence artificielle et société” de lancement de l’Observatoire de l’Intelligence artificielle de Paris 1 Panthéon-Sorbonne

« Avec le déferlement des IA génératives [dont ChatGPT est une illustration, ndlr], les débats, notamment sur les réseaux, sont devenus assez délirants depuis 8 mois ». Le contexte est posé d’entrée de jeu. Philippe Besse, professeur émérite à l’INSA Toulouse n’y va pas par quatre chemins quand il s’agit d’aborder le thème de l’IA. Raison qui l’a motivé à co-signer une tribune sur le sujet dans Le Point, le 27 juin dernier, avec d’autres chercheurs et professionnels intéressés aussi par ces questions (lire l’encadré). « Le terme d’ IA, polysémique, s’est propagé depuis les années 1950 dans le langage courant à la faveur d’un intense marketing (…). Il embarque avec lui une somme de représentations, parfois totalement fantasmatiques, nous divertissant de la teneur exacte des objets dont nous devons assurer un bon usage », écrivent les auteurs.

 

Cela fait des années que ce professeur émérite milite sur cette nécessité d’ assurer un bon usage de ces « objets », les algorithmes d’apprentissage statistique, produits pour fournir des aides à la décision. « Il faut en finir avec ces faux débats sur l’intelligence humaine vs l’intelligence artificielle qui dépasserait la première et qui occultent les vrais problèmes des utilisations au quotidien et des risques de discrimination ou d’exacerbation des inégalités : au travail, pour l’accès à l’emploi, l’assurance, le crédit, la santé… », martèle ainsi l’enseignant-chercheur.

Romain Aymard

Colloque “Intelligence artificielle et société” de lancement de l’Observatoire de l’Intelligence artificielle de Paris 1 Panthéon-Sorbonne

« Avec le déferlement des IA génératives [dont ChatGPT est une illustration, ndlr], les débats, notamment sur les réseaux, sont devenus assez délirants depuis 8 mois ». Le contexte est posé d’entrée de jeu. Philippe Besse, professeur émérite à l’INSA Toulouse n’y va pas par quatre chemins quand il s’agit d’aborder le thème de l’IA. Raison qui l’a motivé à co-signer une tribune sur le sujet dans Le Point, le 27 juin dernier, avec d’autres chercheurs et professionnels intéressés aussi par ces questions (lire l’encadré). « Le terme d’ IA, polysémique, s’est propagé depuis les années 1950 dans le langage courant à la faveur d’un intense marketing (…). Il embarque avec lui une somme de représentations, parfois totalement fantasmatiques, nous divertissant de la teneur exacte des objets dont nous devons assurer un bon usage », écrivent les auteurs.

 

Cela fait des années que ce professeur émérite milite sur cette nécessité d’ assurer un bon usage de ces « objets », les algorithmes d’apprentissage statistique, produits pour fournir des aides à la décision. « Il faut en finir avec ces faux débats sur l’intelligence humaine vs l’intelligence artificielle qui dépasserait la première et qui occultent les vrais problèmes des utilisations au quotidien et des risques de discrimination ou d’exacerbation des inégalités : au travail, pour l’accès à l’emploi, l’assurance, le crédit, la santé… », martèle ainsi l’enseignant-chercheur.

Une carrière guidée par des valeurs fortes

L’engagement qui anime Philippe Besse sur ce sujet depuis les années 2000 est un marqueur important de sa personnalité. Celui-ci a aussi guidé sa carrière autour de valeurs fortes qui s’inscrivent dans la lignée de celle-ci. Ainsi, il aime souligner que le choix de devenir universitaire, plutôt que d’ « aligner du code » dans une entreprise – après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur ENSEEIHT avec la spécialité informatique en 1976 puis celui de docteur en mathématiques appliquées en 1979 à l’Université Toulouse III Paul Sabatier – a été motivé par un désir de « liberté » : celui qui l’ouvrirait à une diversité d’applications possibles et le mènerait à des rencontres multiples, de biologistes, d’industriels, etc.

S’il va surfer sur toutes les vagues successives du domaine mathématiques appliquées – statistiques – informatique (analyse des données, computational statistics, data mining et machine learning, bioinformatique, big data et data science et IA), ce sera toujours « en conscience », comme il aime le souligner.

 

Mettre ses compétences d’informaticien et de statisticien au service de l’industrie plutôt que de la finance et du commerce

C’est ce qui lui fera rallier en 2006 l’INSA Toulouse après notamment 20 ans passés à l’Université Toulouse III Paul Sabatier. L’enseignant-chercheur souhaitait en effet mettre la transmission de son savoir au service de la formation de profils qui allaient plus tard, non pas mettre leurs compétences au service de besoins mercantiles, mais au service de causes utiles et non susceptibles d’avoir « un impact négatif sur les humains ».

« Auparavant, je formais des étudiants statisticiens dont l’essentiel d’entre eux allaient trouver des débouchés dans le data mining appliqué au domaine bancaire (scores de crédit) ou dans le marketing quantitatif, au service de la gestion de la relation client (faire du profilage, du ciblage, prévoir un acte d’achat, etc.). Je n’étais pas fan de les former exclusivement à ces débouchés. D’où l’envie de faire entrer plutôt ces algorithmes dans le monde industriel pour aider à détecter des défaillances, mettre en place de la maintenance prédictive, etc. ».

Cette introduction du machine et du deep learning et des technologies associées – tout ce qui fait l’IA actuelle -, rencontrera un « succès » à l’INSA, alors que la crise des subprimes en 2008 allait mettre un terme aux débouchés de la finance de marché et que l’explosion du big data allait faire prendre conscience aux dirigeants de l’intérêt qu’il y aurait à valoriser les masses considérables de données accumulées.

 

Des dérives possibles dans certains domaines

Outre encadrer plusieurs thèses sur ces sujets, notamment en contrats CIFRE (Conventions industrielles de formation par la recherche), il développera des enseignements, avec la casquette de directeur du département Génie Mathématique et Modélisation de 2007 à 2013, et en collaboration avec Béatrice Laurent qui prendra sa succession à la direction, qui aboutiront aux créations récentes du mastère spécialisé Valdom (Valorisation des Données Massives) et à la filière par apprentissage ModIA (Modélisation Intelligence Artificielle).

En parallèle, il va aussi œuvrer dès 2008 à dénoncer les mauvais usages qui peuvent être faits de la statistique, suite au scandale du Médiator, affaire où une « utilisation dévoyée des résultats d’outils statistiques » permit de le faire rentrer dans la liste des produits remboursés par la Sécurité sociale. Il introduira un chapitre « déontologie scientifique et statistique » dans tous ses enseignements puis informera des professionnels (de la CNIL, de la DREES, le service statistique du ministère de la Santé et de la Prévention, la Défenseure des Droits, Etalab…) sur les limites et les risques des usages des algorithmes pour établir des diagnostics ou des profils dans certains domaines. La santé en est un exemple. Certes, explique-t-il, « des applications, telles que celles qui aident des radiologues à lire leur imagerie, commencent à bien fonctionner. Mais d’autres ne fonctionnent pas du tout, à l’instar de celles développées pour essayer de prédire des risques de maladies multifactorielles à partir de données génomiques et génétiques. Car ici, on touche ici à la complexité du vivant, à la « malédiction » de la dimension : ce sont des milliers de gènes qui peuvent être en interaction et avec des environnements extrêmement différents », prévient le chercheur (lire l’article publié dans The Conversation).

Au-delà de ces risques d’erreurs, non négligeables, l’IA a aussi des impacts « discriminatoires » (lire l’article paru dans Statistique et Société). Comme avoir par exemple des répercussions sur l’assurance santé et faire tendre cette dernière vers un schéma qui consisterait à définir une assurance adaptée au coût « prévisionnel » de la personne, à l’encontre du principe fondamental de mutualisation des risques.

 

Beaucoup de travail pour des effets limités sur la société civile ?

Aujourd’hui, s’il défend toujours ces valeurs, ce professeur a décidé néanmoins de « lever le pied » sur ces interventions et ces prises de position. Parce qu’elles lui semblent demander « beaucoup de travail pour des effets limités sur la société civile ». Même s’il continuera, malgré tout, reconnaît-il, à prendre beaucoup de plaisir à rencontrer des gens intéressés par ces questions et à échanger sur ce sujet.

Il aime souligner aussi le plaisir qu’il a eu à travailler à l’INSA Toulouse.

« J’aime faire les choses en conscience. L’INSA met cette culture en avant : on la retrouve dans l’accompagnement qu’il offre à ses étudiants, l’engagement des enseignants, les enseignements, etc. Cet environnement pédagogique qui correspond à mes valeurs fait que je m’y suis senti très à l’aise. »

Lire la tribune « Oublions l’intelligence artificielle ! »
Publiée le 27 juin 2023 dans Le Point.fr

Co-signée avec Raja Chatila, professeur émérite d’intelligence artificielle et de robotique à Sorbonne Université, Yannick Meneceur, maître de conférences associé à l’université de Strasbourg, Nathalie Nevejans, maître de conférences HDR en droit, titulaire de la Chaire IA Responsable, directrice du DU Responsable de l’éthique de l’IA, Université d’Artois et Sabine Van Haecke Lepic, docteur en droit, enseignant à Sciences Po, avocate, médiateur et arbitre.

Rédaction : Camille Pons, journaliste

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Quatre d’entre eux, déjà diplômés ou en cours de cursus, avaient déjà fait la fierté de l’INSA Toulouse lors des précédents Jeux olympiques de Tokyo en 2021. À l’instar de Matthieu Androdias, jeune diplômé de l’INSA Toulouse à l’époque, monté sur la première marche du podium olympique en aviron de couple avec Hugo Boucheron, ou encore d’Ugo Didier, étudiant qui avait décroché, à seulement 19 ans, l’argent en 400 mètres nage libre et le bronze au 200 mètres 4 nages aux Jeux Paralympiques. Aujourd’hui, 10 étudiants sportifs de haut niveau de l’INSA Toulouse ont ouvert les « champs des possibles » pour une éventuelle participation à cette prestigieuse compétition.

 

Vers une nouvelle participation aux JO pour quatre nageurs ?

En natation, ils sont quatre, dont trois qui avaient déjà représenté la France aux précédents JO de Tokyo ! À leur tête, Ugo Didier, parce que c’est le seul, pour l'instant, à avoir la certitude de pouvoir aller briguer une autre médaille à Paris puisqu’il est d’ores et déjà qualifié pour les JO. Les autres doivent attendre les résultats qu'ils feront entre fin juin aux Championnats de France, pour savoir s’ils seront sélectionnés ou pas. Ugo Didier est étudiant en 4e année génie civil à l’INSA Toulouse et membre de l’équipe de France de natation paralympique. En 2023, il a décroché plusieurs médailles d'argent au Championnat du monde de Manchester : pour le 100 m dos, le 400 m et le 100 m nage libre, pour le 200 m 4 nages individuel et le relais 4×100 nage libre. Aujourd’hui, Ugo aimerait bien décrocher une, voire deux médailles d’or aux jeux de Paris, la seule couleur qui lui manque aux Jeux !

Antoine Viquerat, étudiant en 5e année génie mécanique, pourrait aussi très bien à nouveau concourir dans l’épreuve de 200 m brasse après avoir fini demi-finaliste aux précédents JO. Il a notamment décroché, en 2021, les titres de champion de France du 50 et du 200 mètres brasse aux Championnats de France de natation à Chartres, ainsi qu’aux 100 mètres brasse aux Championnats de France d'hiver de natation à Montpellier, et été finaliste du relais 4x100 m quatre nages grand bassin en 2022 aux championnats d’Europe et du Monde.

Autre « star » de la natation de l’INSA Toulouse, Lucile Tessariol, qui suscite beaucoup d’espoir pour une possible qualification en individuel sur les épreuves de 200 m et 400 m nage libre. Étudiante en 1re année, elle avait atteint la finale aux Jeux de Tokyo dans l’épreuve du 4x200 m nage libre féminin. Depuis, elle a aussi décroché deux médailles aux Championnats d’Europe 2022 et remporté le titre européen -23 ans sur le 200 m nage libre en 2023.

Enfin, un autre espoir en natation, Antoine Herlem, pourrait être lui aussi qualifié à l'issue des championnats de France qui se dérouleront du 16 au 21 juin, pour l'épreuve de natation dos 200 m. Il a notamment fini à la 15e place pour le 200 m dos hommes - série lors des Championnats du monde 2023.

 

Des champions du ballon en lice aussi

En beach-volley, ils sont également deux sportifs de haut niveau à être pressentis pour aller défendre les couleurs de la France aux JO 2024.

Il y a d’abord Arnaud Gauthier-Rat, qui avait déjà eu l’opportunité de se qualifier aux JO de la Jeunesse de Nankin en 2014, où il avait terminé à la 9e place avec son partenaire de l’époque, Arnaud Loiseau. Étudiant en 5e année au département génie électrique et informatique de l’INSA Toulouse, il avait notamment été sacré champion de France en 2019 et fini 15e au classement mondial de 2022.

Clémence Vieira, étudiante en 3e année spécialité génie civil et joueuse en Équipe de France de beach-volley, évolue dans la même discipline. Elle est double championne de France en titre, championne du monde militaire 2023 et actuellement 37e mondiale.

Adepte du ballon aussi, mais pas sur sable, Théo Faure, étudiant en 4e année génie physique, a également toutes ses chances d’être qualifié. Volleyeur professionnel depuis 2019, il évolue désormais en Italie, dans le club de Cisterna après être passé par les Spacers à Toulouse ou encore l’équipe de Montpellier avec laquelle il a été champion de France en 2022.

Deux en course pour l’athlétisme

En athlétisme, discipline historique des Jeux olympiques, trois SHN de l’INSA Toulouse affichaient aussi des prétentions pour les JO. Si l’un d’entre eux a hélas été blessé, Cyann Galtier-Villa, étudiant en 1re année IC (Ingénierie de la Construction) qui fait du demi-fond, les deux autres restent en lice pour briguer cette précieuse qualification : Tom Campagne, étudiant en 3e année spécialité Génie mécanique, qui fait de l’athlétisme depuis plus de 10 ans et s’est spécialisé dans le saut en longueur à haut niveau, et Alexa Lemitre, en 5e année GP3E (Génie des procédés : eau, énergie, environnement) pour l'épreuve de demi-fond.

Enfin, une autre étudiante pourrait bien représenter la France sur une toute nouvelle discipline apparue aux JO de Tokyo, l’escalade de vitesse. Lison Gautron, étudiante en 3e année MIC-IR (Modélisation, informatique et communication), s’est spécialisée, il y a 4 ans de cela dans cette discipline après 14 ans d’escalade. À 20 ans, elle fait partie des grands espoirs de l’escalade de vitesse français, car elle compte déjà de nombreuses sélections en équipe de France : en Équipe de France jeunes, elle a notamment pu participer aux Championnats du Monde et d’Europe, terminant respectivement 10e et 3; elle a également participé à plusieurs étapes de la Coupe d’Europe dont une qu’elle a remportée ; et chez les seniors, elle a pu participer à une étape de Coupe d’Europe où elle a terminé 9e et à une Coupe du Monde où elle s’est classée 16e. Aujourd’hui, elle espère bien finir dans les 5 premières des OQS (Olympic Qualifier Series), compétitions qualificatives pour les JO de Paris.

 

L’aide précieuse des parcours aménagés

Si ces sportifs de haut niveau doivent en très grande partie leurs résultats et la possibilité de briguer une qualification aux JO à une motivation sans faille et un travail sans relâche depuis des années, ils le doivent aussi, en partie, à l’accompagnement spécifique dont ils bénéficient en tant que sportifs de haut niveau au sein de l’établissement.

Ce dispositif proposé à l’échelle du Groupe INSA concerne près de 400 élèves. Il leur permet de suivre le cursus ingénieur tout en répondant aux contraintes d’entraînement et de participation aux compétitions. Une aide non négligeable, car nombreux s’accomplissent dans leur double projet, sans que cela soit au détriment de l’un ou de l’autre. À titre d’exemple, Matthieu Androdias avait pu déjà participer avant Tokyo, grâce à son cursus aménagé à l’INSA de Toulouse, à deux olympiades, les JO de Londres en 2012 et ceux de Rio en 2016. Arnaud Gauthier-Rat a pu de son côté entrer dans le top 20 au ranking mondial de sa discipline et être vainqueur en 2023 du grand chelem de Torquay en Australie...

Pour Sylvie Rossard, responsable de ces profils particuliers qui évoluent à l’INSA Toulouse, ce dispositif répond parfaitement aux valeurs que porte l’INSA, entre autres former des ingénieurs qui soient ouverts et capables de s’épanouir dans d’autres domaines, le sport, la musique, l’art…

Qu’ils soient qualifiés ou non, ces athlètes n’en restent pas moins brillants… et tenaces ! En effet, certains d’entre eux, à l’instar de Lucile Tessariol ou d’Arnaud Gauthier-Rat, affichent d’ores et déjà leur intention d’essayer de briguer une qualification pour les JO qui suivront à Los Angeles en 2028 !

 

 

Rédaction : Camille Pons, journaliste

 

Quatre d’entre eux, déjà diplômés ou en cours de cursus, avaient déjà fait la fierté de l’INSA Toulouse lors des précédents Jeux olympiques de Tokyo en 2021. À l’instar de Matthieu Androdias, jeune diplômé de l’INSA Toulouse à l’époque, monté sur la première marche du podium olympique en aviron de couple avec Hugo Boucheron, ou encore d’Ugo Didier, étudiant qui avait décroché, à seulement 19 ans, l’argent en 400 mètres nage libre et le bronze au 200 mètres 4 nages aux Jeux Paralympiques. Aujourd’hui, 10 étudiants sportifs de haut niveau de l’INSA Toulouse ont ouvert les « champs des possibles » pour une éventuelle participation à cette prestigieuse compétition.

 

Vers une nouvelle participation aux JO pour quatre nageurs ?

En natation, ils sont quatre, dont trois qui avaient déjà représenté la France aux précédents JO de Tokyo ! À leur tête, Ugo Didier, parce que c’est le seul, pour l'instant, à avoir la certitude de pouvoir aller briguer une autre médaille à Paris puisqu’il est d’ores et déjà qualifié pour les JO. Les autres doivent attendre les résultats qu'ils feront entre fin juin aux Championnats de France, pour savoir s’ils seront sélectionnés ou pas. Ugo Didier est étudiant en 4e année génie civil à l’INSA Toulouse et membre de l’équipe de France de natation paralympique. En 2023, il a décroché plusieurs médailles d'argent au Championnat du monde de Manchester : pour le 100 m dos, le 400 m et le 100 m nage libre, pour le 200 m 4 nages individuel et le relais 4×100 nage libre. Aujourd’hui, Ugo aimerait bien décrocher une, voire deux médailles d’or aux jeux de Paris, la seule couleur qui lui manque aux Jeux !

Antoine Viquerat, étudiant en 5e année génie mécanique, pourrait aussi très bien à nouveau concourir dans l’épreuve de 200 m brasse après avoir fini demi-finaliste aux précédents JO. Il a notamment décroché, en 2021, les titres de champion de France du 50 et du 200 mètres brasse aux Championnats de France de natation à Chartres, ainsi qu’aux 100 mètres brasse aux Championnats de France d'hiver de natation à Montpellier, et été finaliste du relais 4x100 m quatre nages grand bassin en 2022 aux championnats d’Europe et du Monde.

Autre « star » de la natation de l’INSA Toulouse, Lucile Tessariol, qui suscite beaucoup d’espoir pour une possible qualification en individuel sur les épreuves de 200 m et 400 m nage libre. Étudiante en 1re année, elle avait atteint la finale aux Jeux de Tokyo dans l’épreuve du 4x200 m nage libre féminin. Depuis, elle a aussi décroché deux médailles aux Championnats d’Europe 2022 et remporté le titre européen -23 ans sur le 200 m nage libre en 2023.

Enfin, un autre espoir en natation, Antoine Herlem, pourrait être lui aussi qualifié à l'issue des championnats de France qui se dérouleront du 16 au 21 juin, pour l'épreuve de natation dos 200 m. Il a notamment fini à la 15e place pour le 200 m dos hommes - série lors des Championnats du monde 2023.

Des champions du ballon en lice aussi

En beach-volley, ils sont également deux sportifs de haut niveau à être pressentis pour aller défendre les couleurs de la France aux JO 2024.

Il y a d’abord Arnaud Gauthier-Rat, qui avait déjà eu l’opportunité de se qualifier aux JO de la Jeunesse de Nankin en 2014, où il avait terminé à la 9e place avec son partenaire de l’époque, Arnaud Loiseau. Étudiant en 5e année au département génie électrique et informatique de l’INSA Toulouse, il avait notamment été sacré champion de France en 2019 et fini 15e au classement mondial de 2022.

Clémence Vieira, étudiante en 3e année spécialité génie civil et joueuse en Équipe de France de beach-volley, évolue dans la même discipline. Elle est double championne de France en titre, championne du monde militaire 2023 et actuellement 37e mondiale.

Adepte du ballon aussi, mais pas sur sable, Théo Faure, étudiant en 4e année génie physique, a également toutes ses chances d’être qualifié. Volleyeur professionnel depuis 2019, il évolue désormais en Italie, dans le club de Cisterna après être passé par les Spacers à Toulouse ou encore l’équipe de Montpellier avec laquelle il a été champion de France en 2022.

Sportifs : Ugo Didier, Antoine Viquerat, Lucile Tissariol

Dans un souci d'alléger le texte et sans aucune discrimination de genre, l'emploi du genre masculin est utilisé à titre épicène.