le grand jeu
Il est issu de la promo 2011, celle de « Bob l’éponge », dont il a gardé la blouse, comme il aime le souligner. Diplômé Informatique et réseaux en 2011, Romain Aymard se lance dans la création de jeux vidéos, sa passion depuis toujours, avant de se prendre au jeu aussi de la création d’entreprise quelques années plus tard. Cette belle trajectoire, dit-il, il la doit aussi à l’INSA Toulouse où il a eu « la révélation ».
Non, Romain Aymard n’est pas « petit joueur » : le gaming, c’est sa passion depuis toujours, ça a guidé sa trajectoire à l’INSA Toulouse et c’est son « fonds de commerce » aujourd’hui. Pas « petit joueur » non plus car il n’a pas hésité à créer ses propres entreprises, deux aujourd’hui, dont un studio de jeu vidéo justement. Cette réussite, il la doit autant à son tempérament qu’à la formation suivie à l’INSA Toulouse, dont les apports se font encore sentir aujourd’hui dans son travail.
Une formation en phase avec ce qu’il cherchait
Il profite du délai de rétractation pour abandonner ce cursus et, grâce à sa petite amie de l’époque dont le père était issu de l’INSA et lui a vanté cette « super école », il découvre une formation « plus en phase avec ce qu[‘il] cherchai[t] ». Il suit donc une année à l’université Bordeaux Montaigne avant de rentrer à l’INSA Toulouse en 2e année.
« Certes, j’étais un petit peu le ‘renégat’, j’avais un an de retard, la nano-physique était un petit peu du chinois pour moi, mais j’ai su immédiatement que j’allais être à ma place », se souvient le jeune homme. « Ce n’était pas du tout le même public que celui d’une école privée : on se retrouvait dans les mêmes valeurs, le même goût du travail. Et même si j’ai compris qu’il allait falloir travailler pour réussir, le challenge était assez grisant ! »
Quel avenir professionnel ? La « révélation » du jeu vidéo à l’INSA…
C’est ici qu’il trouvera « la révélation », dit-il : celui du monde du jeu vidéo grâce à une présentation des métiers du domaine donnée par un professionnel d’Ubisoft. « Les jeux vidéo, ça a toujours été mon truc, j’adorais coder depuis l’âge de 12 ans. Découvrir que ces métiers associaient de l’ingénierie et de la créativité, m’a beaucoup plu ! », explique-t-il. Et c’est aussi à l’INSA qu’il découvrira la psychologie sociale, une discipline « géniale », dit-il, sur laquelle s’appuie également beaucoup le game design.
Les choix des stages et du semestre à l’étranger s’inscriront dans cette trajectoire qu’il s’est alors fixée. En 3e année, il partira dans le cadre du programme Erasmus + en Suède, à l’université de Linköping qui proposait notamment un module autour du game design. En 4e année, il fera son stage chez YouRiding, une société spécialisée dans le jeu vidéo de surf et de bodyboard, stage qu’il réitérera en 5e année, aux États-Unis, pour y travailler sur une nouvelle version du jeu Intellysurf et qui lui vaudra d’y être recruté dès sa sortie de l’INSA avec un autre diplômé.
L’aventure de l’entrepreneuriat
Suivront ensuite une expérience free lance en tant que game designer, puis un poste chez Ubisoft à Lille durant trois ans avant le saut dans l’aventure de l’entrepreneuriat en 2016, avec trois diplômés de sa promotion avec qui il avait gardé le contact. « J’ai toujours eu l’âme d’un entrepreneur et toujours aimé créer », confie-t-il. « Ce qui se traduisait aussi à l’INSA par un important investissement associatif : j’ai été président d’Indiaction, trésorier du Pôle humanitaire, participé à tous les clubs de sport et créé aussi le club de boxe. » À quatre, ils vont ainsi lancer une société spécialisée dans l’accompagnement de projets digitaux d’entreprises, Magnitude Labs.
Mais Romain n’en restera pas là car, dit-il, il aime que les choses bougent et la nouveauté. Il lance donc aussi, en 2019, son propre studio de jeu, devenu Eritaj Studio après avoir porté le nom du premier jeu né de cette nouvelle aventure, Atlantide. Un jeu « qui a du sens », sens qui a toujours guidé l’ancien étudiant, puisqu’il invite les joueurs à découvrir, en vivant une expérience immersive, l’histoire d’un site extérieur via une enquête géolocalisée et des énigmes à résoudre tout en découvrant les légendes et les mythes qui se sont forgés dans cet espace. Aujourd’hui, le studio a le vent en poupe : ils sont désormais une dizaine à y travailler, développent un nouveau jeu et Romain vient de lancer une levée de fonds, avec la perspective de s’ouvrir au marché nord-américain en s’implantant au Canada.
Aujourd’hui, le game designer n’oublie pas comment l’INSA lui a permis d’en arriver là. Si le réseau et la forte dimension coopérative l’ont « marqué », le diplômé apprécie aussi particulièrement « la manière de réfléchir, d’apprendre à travailler et à résoudre les problèmes » qui lui a été transmise et qui l’« aide encore beaucoup dans son travail aujourd’hui ».
En savoir plus :
https://www.magnitude-labs.com
Rédaction : Camille Pons, journaliste
INSA Toulouse
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